Il existe plusieurs autres systèmes permettant de percevoir le relief, mais ces systèmes sont plus marginaux, plus difficiles à mettre en place, et avec des résultats aléatoires. Ils sont peu utilisés mais permettent toutefois de percevoir le relief.

L’effet Pulfrich : Cet effet est basé sur deux éléments fondamentaux de la vision, la persistance rétinienne, c’est à dire que quand nous voyons un objet, son image reste imprimée sur notre rétine un certain temps après que l’objet ait quitté notre champ de vision. La persistance rétinienne dure plus ou moins longtemps en fonction de la luminosité de l’objet, et de la durée d’exposition (environ 1/10ème de seconde). L’autre principe utilisé est le décalage que nos deux yeux possèdent naturellement, c’est à dire que chaque œil voit la même scène sous un angle différent, chaque œil perçoit donc une image différente. Lors de la projection d’un film normal, les deux yeux perçoivent la même image au même moment. On voit donc une image en deux dimensions. Mais si l’un des yeux perçoit l’image animée projetée quelques milisecondes plus tard que sur l’autre œil, un décalage de la vision se produit. Ce léger décalage permet au cerveau de recevoir suffisamment d’informations différentes pour recomposer une image en relief. Mais ce système implique un certain nombre de contraintes, le sujet filmé doit être en mouvement de translation de droite à gauche ou de gauche à droite, le spectateur doit porter des lunettes dont un verre est transparent et l’autre est un filtre gris qui va "ralentir " la deuxième image afin de créer le décalage, et enfin le sujet filmé doit avoir un mouvement assez rapide pour recevoir deux images suffisamment décalées l’une de l’autre. Cet effet fut utilisé par la chaîne de télé TF1 en 1999 qui espérait ainsi pouvoir diffuser des émissions pouvant être vues en relief, mais l’effet n’ayant pas été jugé convaincant, le projet fut abandonné moins d’un mois après sa mise en place.

La photo-stéreo-synthèse : Le relief est réalisé par les réalisations successives de vues de diapositives sur verre d’un sujet, en s’appliquant à limiter la mise au point de chaque plaque a un point différent du sujet photographié. Un peu comme si chaque diapositive prise représentait ce que voyait chaque œil. Les plaques ainsi obtenues sont disposées verticalement dans une boite à glissières en respectant entre chaque plaque la distance proportionnelle à celle utilisée pour la mise au point des divers éléments de la prise de vue. Pour voir le relief, il suffit de se positionner face a l’ensemble réalisé, éclairé par l’arrière. ? ? ? bloody nom d’une pipe ...

Le stéréoscope à miroirs : Le principe c’est de renvoyer chaque œil a une image différente par un jeu de miroir. Il y a une infinité de disposition possible pour les miroirs et les images, mais le plus petit et le plus efficace des stéréoscopes a miroir est celui d’ Alan Lewis. Il s’agit de deux petits miroirs quasi parallèles qui dévient légèrement le regard de l’œil devant lequel ils sont mis. Les images peuvent être mises côte à côte ou l’une au-dessus de l’autre. Toutes les positions et formes d’image sont possibles, il ne suffit que de faire pivoter, d’éloigner ou de rapprocher le dispositif. L’inconvénient de ce petit stéréoscope c’est que la distance qui sépare l’œil le portant de l’image est en général plus grande que celle qui sépare l’autre œil de son image. Il en résulte une différence de taille gênante pour la superposition si on ne la compense pas par une position d’observation légèrement oblique. L’autre gros défauts de ce système c’est qu’il nécessite une précision extrême, sans quoi il est impossible de percevoir le relief. Il est donc difficile a ce système d’être utiliser de manière courante.

Le stéréoscope à prismes : Un prisme s’il est réalisé avec des matériaux transparents peut dévier et décomposer la lumière. C’est sa faculté a dévier les rayons lumineux qui est utilisée ici. On met une image au-dessus de l’autre, on place les prismes devant les yeux de telle sorte à ce que les rayons lumineux en provenance de chaque image soit déviés directement sur l’œil auquel elle est destinée. Mais le défaut de ce système est du au fait que la lumière est décomposée, résultat l’image obtenue n’est pas de très bonne qualité. Et comme pour le stéréoscope à miroir, le dispositif doit être réglé au millimètre près, les images doivent être positionner exactement en fonction de la déviation effectuée par le prisme.

Le stéréoscope à lentilles : On met l’image destinée à l’œil droit juste à droite de celle destinée à l’œil gauche. L’œil de droit regarde à travers une loupe cette image, et l’œil de gauche regarde à travers une autre loupe identique l’image de gauche. Si les loupes sont placées suffisamment prés des yeux ont à l’impression que les deux images se superposent pour n’en former qu’une seule en relief. Mais ce système est plutôt aléatoire, et donne assez souvent une image floue ce qui rend le relief difficile à percevoir. Ce système est également rapidement fatiguant pour les yeux.

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