- Autres moyens :
Il existe de nombreuses méthodes pour percevoir le relief sans instrument en amont de la vision. Mais ces moyens sont plutôt marginaux, car il implique souvent au spectateur de faire des manipulations comme loucher ou regarder dans de très près l’objet. Ce qui est rapidement fatiguant sans parler du fait que ces systèmes sont souvent aléatoires, selon des études menées, 1 personne sur 3 seulement arriverait à percevoir le relief grâce à ce système. Sans parler du fait que le résultat est nettement moins probant qu’avec l’allioscopie ou tous les autres systèmes évoqués précédemment. Toutes ces manipulations exploitent des erreurs d’interprétation du cerveau.
- Le miroir :
On met l’image de droite à droite, et une copie inversée de l’image de gauche a gauche. On place un grand miroir entre les images perpendiculairement à elles, la face réfléchissante regardant à gauche. On met son nez au sommet du miroir. On regarde des deux yeux vers la droite. Ainsi les deux images se superposent et on a l’impression du relief. En effet quand si on sépare les yeux par un cache opaque et que l’on met relativement près de chaque œil un objet différent, le cerveau a tendance a superposer les deux images. Mais le défaut de ce système c’est que les objets doivent être placés à moins de 30cm des yeux, ce qui peut donner une image floue
- Le regard croisé :
On met l’image de droite à gauche et l’image de gauche à droite. L’oeil droit regarde l’image de gauche, et œil gauche regarde l’image de droite. Ce qui revient à loucher. Comme pour le miroir les deux images se superposent pour n’en former qu’une seule. Le défaut de ce système vient du fait que si beaucoup de gens savent loucher, peu savent contrôler l’angle avec lequel ils louchent, et après il devient difficile de faire le point. Résultat, soit on louche trop ou pas assez pour faire "fusionner " les deux images, ou alors cette dernière est trop floue pour parvenir à être vu en relief
- Le regard parallèle :
Il faut mettre l’image de droite à droite, et celle de gauche à gauche. Les images doivent être dans l’alignement exact de nos yeux, en effet nos yeux sont séparés de 7cm environ, donc les images doivent être séparées de la même distance, et être à une distance variant entre 20 et 40cm des yeux. Une fois cela fait, il faut que le regard soit parallèle, c’est à dire chaque œil doit fixer le centre de l’image qui lui est destinée (œil droit regarde le centre de l’image de l’image de droite et vice versa) Une fois cela fait, il faut contraindre ses yeux à adopter la position qu’ils ont quand on regarde à l’infini. C’est à dire le regard que l’on a quand on regarde un objet qui est très éloigné. Ceci demande un peu de volonté, il faut se dire que l’on regarde un point fixe imaginaire situé "derrière " les images que l’on regarde, mais tout ca en conservant le regard bien parallèle et fixer sur le centre de l’image. Ainsi les images se superposent et vous pouvez voir le relief. Mais ceci est extrêmement difficile, en effet tout dépend de l’endroit où l’objet imaginaire est "placé " s’il est trop loin les images se superposeront mais ça sera tellement flou que l’on ne distinguera pas le relief, et s’il est trop proche les images ne se superposeront pas. Au final cette méthode implique beaucoup d’entraînement pour un résultat qui n’est pas très impressionnant et qui est difficile à garder en effet il est difficile de rester concentré sur un objet imaginaire tout en faisant attention aux images.
- Autostéréogrammes :
Ce système très utilisé par les magazines sous forme de jeu dans les années 90 ne permet pas vraiment de voir le relief, mais plutôt de voir apparaître une image qui ne se voit pas du premier coup dans une autre image. Pour voir apparaître cette image cela impliquait de regarder l’image de très près (moins de 5cm) puis en s’éloignant tout doucement de celle ci tout en gardant le regard fixe. L’image qui apparaît à vaguement l’air d’être en 3D. Pour réaliser ce type d’image cela implique de retravailler les images grâce à un ordinateur. Pour cela on utilise deux images, une en dégradé du noir au blanc qui représente l’objet et une autre qui va servir de trame en étant répété plusieurs fois et en étant mélangée à la première. Là encore les résultats obtenus grâce à ce système sont aléatoires et varie d’une personne a l’autre.
